9 août 2018
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19:27
Songerie
Une habitude sort gagnante.
Je ne tente plus d'essayer,
Par miracle de l'enrayer.
De la surveiller me contente.
Elle me prive de choisir
Ce qui peut sembler préférable.
Agir est parfois souhaitable,
Contempler cause du plaisir.
Mon viellissement me rend sage,
Ne me prive pas du désir
De chercher à me divertir.
J'accueille de constants présages.
Il m'est possible d'avancer
En éloignant de moi l'envie
De me retourner, alanguie,
Vers mes amours du temps passé.
9 août 2018
Published by suzanne walther-siksou
6 août 2018
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00:11
Durée retrouvée
Il nous faut triompher de l'espace et du temps
Et retenir captifs à jamais les instants
Qui modèlent nos corps et transforment nos âmes,
Ne pas laisser mourir ce qui fut notre drame .
Dès notre plus jeune âge, notre mère devrait
Tracer nos souvenirs encore mal assurés
Et lorsque d'un crayon, notre main malhabile,
Saurait tirer des mots ampoulés ou débiles,
Nous aurions le devoir de ranger, plus ou moins,
De nos échos intimes les fidèles témoins.
Devenus vite vieux et perdus dans la vie,
Nous comprendrions mieux nos dédains, nos envies,
Mais surtout, nous pourrions, douce félicité,
Redevenir petits avec simplicité.
Je pris vite le soin de capter mes émois
Je peux les retrouver, m'y applique parfois
Published by suzanne walther-siksou
4 août 2018
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20:32
Seule près d'un lac, doux ami,
J'accueille des chantres d'antan.
Leurs mots dans le vent de l'esprit
M'arrivent au-delà du temps.
Le les savoure et je souris,
Émerveillée face au talent.
Comblés, ou maintes fois mal pris,
Ils vécurent intensément.
Seule près d'un lac.
Un concert des plus émouvants!
Qu'ils furent choyés ou maudits,
Ces poètes chantres d'antan,
Sensibles, nobles, érudits,
Restaient dignes et élégants.
Seule près d'un lac.
3 juillet 2004
Published by suzanne walther-siksou
3 août 2018
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05:25
Aux cieux les plus divers s'élèvent des oiseaux.
Ils traversent l'espace à grands battements d'ailes,
En convoi fascinant de compagnons fidèles.
Ils vont chercher au loin l'air doux d'un renouveau.
Ils traversent l'espace à grands battements d'ailes,
Survolant les montagnes et les étendues d'eau.
Ils vont chercher au loin l'air doux d'un renouveau.
La douceur est propice aux amours rituelles.
Survolant les montagnes et les étendues d'eau,
Ils ont suivi d'instinct la route habituelle.
La douceur est propice aux amours rituelles,
Les mâles se transforment et deviennent plus beaux.
Ils ont suivi d'instinct la route habituelle,
Une fois arrivés, s'installent aussitôt.
Les mâles se transforment et deviennent plus beaux,
Verront leurs tout - petits surgir en ribambelle.
Published by suzanne walther-siksou
3 août 2018
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04:00
Songerie
Une mère, en douceur, modèle ses enfants.
C’est en la regardant réagir chaque jour,
Aller d’un pas aisé en dépit d’un coeur lourd,
Qu’ils apprennent comment il faut devenir grands.
Ma mère, en désarroi s’en remettait à Dieu,
Son confident unique et suprême ressource.
Elle puisait aussi à l’abondante source
D’où coulait la beauté en chants mélodieux.
Elle chantait toujours dans les moments de joie
Mais aussi dans la peine et la maladie même,
Aussi quand la troublait un énorme problème.
Certes la poésie entretenait sa foi.
Lors, ce n’est pas Montaigne et ses sages propos
Qui me furent utiles en des temps de souffrance
Mais les chants de ma mère accueillant l'espérance.
La comblait de bonheur ce qu'elle trouvait beau.
25 septembre 2004
Published by suzanne walther-siksou
3 août 2018
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03:55
Songerie
Une mère, en douceur, modèle ses enfants.
C’est en la regardant réagir chaque jour,
Aller d’un pas aisé en dépit d’un coeur lourd,
Qu’ils apprennent comment il faut devenir grands.
Ma mère, en désarroi s’en remettait à Dieu,
Son confident unique et suprême ressource.
Elle puisait aussi à l’abondante source
D’où coulait la beauté en chants mélodieux.
Elle chantait toujours dans les moments de joie
Mais aussi dans la peine et la maladie même,
Aussi quand la troublait un énorme problème.
Certes la poésie entretenait sa foi.
Lors, ce n’est pas Montaigne et ses sages propos
Qui me furent utiles en des temps de souffrance
Mais les chants de ma mère accueillant l'espérance.
La comblait de bonheur ce qu'elle trouvait beau.
Published by suzanne walther-siksou
31 juillet 2018
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02:20
Songerie
On est tenu à des efforts,
De l'enfance jusqu'au vieil âge.
Chacun eut son lot en partage
De misères affectant le corps.
Est un bien heureux privilège
De se sentir, une fois vieux,
Resté ardent et envieux
De provoquer des sortilèges.
Il est donné à maints artistes.
Qui ont conservé leur talent
Et demeurent aussi brillants.
C'est que leur énergie persiste.
M'est douce la passivité!
Serein, mon être se propose
Portes et fenêtres bien closes,
De perdre toute gravité.
30 juillet 2018
Published by suzanne walther-siksou
30 juillet 2018
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03:59
À Alain
Au cours des heures, le temps change,
Saveurs et couleurs se mélangent.
Au ciel, tout dépend du soleil,
Rien ne reste longtemps pareil.
Je prends un savoureux plaisir
À rejoindre les blancs nuages.
Certains stagnent, d'autres voyagent,
En ne cessant de s'épaissir.
Ce jour, je contemple le fleuve.
Suis attendrie par sa beauté.
M'éblouit son immensité.
Des milliers d'étoiles y pleuvent.
Sous l'ombre d'un saule pleureur
Me sens envahie d'un bien-être
Que je ne saurais reconnaître.
C'est un indicible bonheur.
29 juillet 2018
Published by suzanne walther-siksou
28 juillet 2018
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20:05
Ce jour a pour nom Samedi.
Je l'accueille dans le silence,
Et la lumière sans brillance.
Y est discrète l'énergie.
Je ne ressens aucune envie
Lors m'abandonne à satisfaire
Ma liberté de ne rien faire.
Je pars en une rêverie.
Comment en suis-je arrivée là,
Trouvant normale l'inertie?
Soudain mon être réagit:
Précieux est l'instant qui bat.
Souvent l'emplit la poésie
Ou s'y love un troublant mystère.
S'émerveiller est nécessaire.
Ce samedi, salut la vie!
28 juillet 2018
Published by suzanne walther-siksou
27 juillet 2018
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18:56
Étant passive ou occupée, nombreuses fois
Je me surprends à radoter à haute voix.
J'émets des sons formant toujours la même strophe.
Se répétant distinctement, ils m'apostrophent.
Mon corps se plaint, se lamente, ne sais pourquoi.
L'étrange litanie que j'entends en fait foi.
Son message muet gandement m'importune.
Je n'ai aucun recours, s'impose la fortune.
J'aime à me souvenir du joyeux radotage
De ma douce maman, à la fin de son âge.
Souriante, elle chantonnait égrenant
Des notes l'immergeant en un ancien printemps.
Elle voulait savoir si causait une gêne
Le bruit que répandait sans cesse sa rengaine.
Déranger tant soit peu semblait l'embarrasser.
Et moi, j'avais souvent l'envie de l'embrasser.
Published by suzanne walther-siksou