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9 août 2018 4 09 /08 /août /2018 19:27

 

Songerie

 

Une habitude sort gagnante.

Je ne tente plus d'essayer,

Par miracle de l'enrayer.

 De la surveiller me contente.

 

Elle me prive de choisir

Ce qui peut sembler préférable.

Agir est parfois souhaitable,

Contempler cause du plaisir.

 

Mon viellissement me rend sage,

Ne me prive pas du désir

De chercher à me divertir.

J'accueille de constants présages.

 

Il m'est possible d'avancer

En éloignant de moi l'envie

De me retourner, alanguie,

Vers mes amours du temps passé. 

 

9 août 2018

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6 août 2018 1 06 /08 /août /2018 00:11

 

 

 

Durée retrouvée

 


Il nous faut triompher de l'espace et du temps

Et retenir captifs à jamais les instants

Qui modèlent nos corps et transforment nos âmes,

Ne pas laisser mourir ce qui fut notre drame .

Dès notre plus jeune âge, notre mère devrait

Tracer nos souvenirs encore mal assurés

Et lorsque d'un crayon,  notre main malhabile,

Saurait tirer des mots ampoulés ou débiles,

Nous aurions le devoir de ranger, plus ou moins,

De nos échos intimes les fidèles témoins.

Devenus vite vieux et perdus dans la vie,

Nous comprendrions mieux nos dédains, nos envies,

Mais surtout, nous pourrions, douce félicité,

Redevenir petits avec simplicité.

 

Je pris vite  le soin de capter mes émois

 

 

Je peux les retrouver, m'y applique parfois
 

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4 août 2018 6 04 /08 /août /2018 20:32

Seule près d'un lac, doux ami,
J'accueille des chantres d'antan.
Leurs mots dans le vent de l'esprit
M'arrivent au-delà du temps.
Le les savoure et je souris,
Émerveillée face au talent.
Comblés, ou maintes fois mal pris,
Ils vécurent intensément.

 

Seule près d'un lac.

 

 Un concert des plus émouvants!
Qu'ils furent choyés ou maudits,
Ces poètes chantres d'antan,
Sensibles, nobles, érudits,
Restaient dignes et élégants. 


 
 Seule près d'un lac.
                                                                                                         
 3 juillet 2004

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3 août 2018 5 03 /08 /août /2018 05:25

Aux cieux les plus divers s'élèvent des oiseaux. 
Ils traversent l'espace à grands battements d'ailes,
En convoi fascinant de compagnons fidèles.
Ils vont chercher au loin l'air doux d'un renouveau. 

 

Ils traversent l'espace à grands battements d'ailes,
Survolant les montagnes et les étendues d'eau. 
Ils vont chercher au loin l'air doux d'un renouveau. 
La douceur est propice aux amours rituelles.

 

Survolant les montagnes et les étendues d'eau,
Ils ont suivi d'instinct la route habituelle. 
La douceur est propice aux amours rituelles, 
Les mâles se transforment et deviennent plus beaux.

 

Ils ont suivi d'instinct la route habituelle,
Une fois arrivés, s'installent aussitôt.
Les mâles se transforment et deviennent plus beaux,
Verront leurs tout - petits surgir en ribambelle.

 

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3 août 2018 5 03 /08 /août /2018 04:00

 

Songerie

 

Une mère, en douceur, modèle ses enfants.

C’est en la regardant réagir chaque jour,

Aller d’un pas aisé en dépit d’un coeur lourd,

Qu’ils apprennent comment il faut devenir grands.

 

Ma mère, en désarroi s’en remettait à Dieu,

Son confident unique et suprême ressource.

Elle puisait aussi à l’abondante source

D’où coulait la beauté en chants mélodieux.

 

Elle chantait toujours dans les moments de joie

Mais aussi dans la peine et la maladie même,

Aussi quand la troublait un énorme problème.

  Certes la poésie entretenait sa foi.

 

Lors, ce n’est pas Montaigne et ses sages propos

Qui me furent utiles en des temps de souffrance

Mais les chants de ma mère accueillant l'espérance.

La comblait de bonheur ce qu'elle trouvait beau.

 

25 septembre 2004

 

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3 août 2018 5 03 /08 /août /2018 03:55

Songerie

 

Une mère, en douceur, modèle ses enfants.

C’est en la regardant réagir chaque jour,

Aller d’un pas aisé en dépit d’un coeur lourd,

Qu’ils apprennent comment il faut devenir grands.

 

Ma mère, en désarroi s’en remettait à Dieu,

Son confident unique et suprême ressource.

Elle puisait aussi à l’abondante source

D’où coulait la beauté en chants mélodieux.

 

Elle chantait toujours dans les moments de joie

Mais aussi dans la peine et la maladie même,

Aussi quand la troublait un énorme problème.

Certes la poésie entretenait sa foi.

 

Lors, ce n’est pas Montaigne et ses sages propos

Qui me furent utiles en des temps de souffrance

Mais les chants de ma mère accueillant l'espérance.

La comblait de bonheur ce qu'elle trouvait beau.

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31 juillet 2018 2 31 /07 /juillet /2018 02:20

 

Songerie

 

On est tenu à des efforts, 
De l'enfance jusqu'au vieil âge.
Chacun eut son lot en partage 
De misères affectant le corps.

 

Est un bien heureux privilège
De se sentir, une fois vieux, 
Resté ardent et envieux 
De provoquer des sortilèges.

 

Il est donné à maints artistes.
Qui ont conservé leur talent
Et demeurent aussi brillants.
C'est que leur énergie persiste.

 

 M'est douce la passivité!
Serein, mon être se propose
Portes et fenêtres bien closes,
De perdre toute gravité.

 

30 juillet 2018

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30 juillet 2018 1 30 /07 /juillet /2018 03:59

 

 

À Alain

 

Au cours des heures, le temps change,

Saveurs et couleurs se mélangent.

Au ciel, tout dépend du soleil,

Rien ne reste longtemps pareil.

 

Je prends un savoureux plaisir

À rejoindre les blancs nuages.

Certains stagnent, d'autres voyagent,

En ne cessant de s'épaissir.

 

Ce jour, je contemple le fleuve.

Suis attendrie par sa beauté.

M'éblouit son immensité.

Des milliers d'étoiles y pleuvent.

 

Sous l'ombre d'un saule pleureur

      Me sens envahie d'un bien-être

   Que je ne saurais reconnaître.

C'est un indicible bonheur.

 

  29 juillet 2018

 

 

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28 juillet 2018 6 28 /07 /juillet /2018 20:05

 

 Ce jour a pour nom Samedi.

Je l'accueille dans le silence,

  Et la lumière sans brillance.

Y est discrète l'énergie.

 

Je ne ressens aucune envie

Lors m'abandonne à satisfaire

Ma liberté de ne rien faire.

Je pars en une rêverie.

 

Comment en suis-je arrivée là,

Trouvant normale l'inertie?

Soudain mon être réagit:

Précieux est l'instant qui bat.

 

Souvent l'emplit la poésie

Ou s'y love un troublant mystère.

S'émerveiller est nécessaire.

Ce samedi, salut la vie!

 

28 juillet 2018

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27 juillet 2018 5 27 /07 /juillet /2018 18:56

 

Étant passive ou occupée, nombreuses fois

Je me surprends à radoter à haute voix.

J'émets des sons formant toujours la même strophe.

Se répétant distinctement, ils m'apostrophent.

 

Mon corps se plaint, se lamente, ne sais pourquoi.

L'étrange litanie que j'entends en fait foi.

Son message muet gandement m'importune.

Je n'ai aucun recours, s'impose la fortune.

 

J'aime à me souvenir du joyeux radotage

 De ma douce maman, à la fin de son âge.

  Souriante, elle chantonnait égrenant

 Des notes l'immergeant en un ancien printemps.

 

Elle voulait savoir si causait une gêne

Le bruit que répandait sans cesse sa rengaine.

Déranger tant soit peu semblait l'embarrasser.

Et moi, j'avais souvent l'envie de l'embrasser.

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