Soliloque
Illimité, sans frontières,
L'espace céleste est ouvert.
L'oiseau y vole à découvert.
Ne l'éblouit pas la lumière.
Le corps de l'humain solitaire
Est impuissant à le mener
Où son espoir veut l'entraîner,
Surtout loin des maux de la terre.
C'est pas une habitude acquise
Qu'un artiste passe son temps
À cristalliser des instants,
À capter des grâces exquises.
Devenue une autre personne,
En apparence seulement,
À l'âge du vieillissement,
Il est fréquent que je raisonne.
Je fais le point sur l'existence,
Persistant à aimer la vie.
Sereine, abritée, sans envies,
Ce jour, je pense à l'ignorance.
Impossibilité à connaître
La force de l'énergie,
Créant fureur ou féerie,
Qui sans signes peut apparaître.
Salutaire est cette ignorance,
Qui nous évite des tourments,
Avant que des événements
Nous immergent dans la souffrance.
Et des regrets naissent du fait
De ressentir de l'impuissance.
Est attristante l'ignorance
Quand on voudrait se dépasser.
14 novembre 2016