Alors que je suis en éveil,
À contempler l'espace immense,
En un adoucissant silence,
M'emplit de grâces le soleil.

À paresser, je me sens bien.
Jamais mon esprit ne divague,
Mes émois ne font pas de vagues,
Je ne me soucie de rien.

Je m'offre un congé ce matin.
Mes scrupules mis à la porte, 
Remettre à nouveau peu m'importe.
Tout peut attendre, c'est certain.

Pour que ne meure pas l'instant,
 Je transcris les mots qui m'arrivent.
Ce faisant, redeviens active,
Et ne gaspille pas le temps.


29 janvier 2016

En hommage à une grande dame, Béatrice  Lukomski Joly

Pour vous dire merci, je me sens dépourvue.

Troublée par la ferveur, la sensibilité,

Votre façon de dire avec simplicité

Un émoi ressenti et un clair point de vue.

Certes en ces temps modernes où tout se passe vite,

Chacun le plus souvent apparaît soucieux

De courir à l'urgent pour faire de son mieux

Sans avoir le désir de louer le mérite.

Vous veillez sur les gens en mauvaise santé,

En apaisant la crainte et le mal qui agresse.

Vous prodiguez vos soins, animée de tendresse,

Et trouvez important d'offrir de la beauté.

Vous avez fait le choix que ce serait ainsi:

Satisfaire l'envie d'un savoureux partage.

Vous rendez éclairé certainement plus sage.

Lors vous méritez bien d'affectueux mercis.

                                                      26  décembre 2015

Haïkus

Dans ma rue figée

s'alignent des maisonnettes

muettes et sourdes.

Couleur du regret,

les branches nues des érables

 atteignent le ciel.

L'espace est bleuté

faiblesse de l'éclairage

nul souffle de vie.

Persistant éveil

sans mélancolie attente

dans l'arrêt du temps.

2 décembre 2015

Des poètes zombies qui fréquentaient la mort,
Titubaient dans le froid, en émettant des plaintes.
Ils vivaient en maudits, en victimes du sort,
Semblant ensorcelés, l'âme déjà éteinte.

Un orage creva leur tunnel apeurant.
La lumière y jaillit, porteuse d'espérance.
Lors qui se souviendra de propos aberrants ?
Poètes en devenir bannissez les non - sens !

Nourrissez votre esprit de la pure beauté,
Celle qui nous surprend et répand l'allégresse.
Les gens de ce pays ont la simplicité
De ceux qui apprécient l'humour et la sagesse.

Festoyez avec eux, chantant à l'unisson,
Reprenant à plaisir des romances anciennes.
Offrez-leur en bouquets de nouvelles chansons
Issues de vos émois, chacun les fera siennes.

27 décembre 2006

Mon âme s'est réincarnée.
Lors je me trouve face à face,
Une ou deux fois chaque journée,
Avec une femme qui passe.

Je la croise dans ma maison, 
Sa vue ne m'est pas agréable.
Je dois me faire une raison
Mais j'en suis encore incapable.

Je regarde en un bref instant,
L'intruse qui semble chez elle.
Son visage est déconcertant, 
Dans ses yeux aucune étincelle.

J'ai souvenir de ma liesse,
Apercevant dans un miroir
Ma rayonnante joliesse.
C'était à l'ère de l'espoir.

   27 juin 2011